L'avantage d'une psychothérapie est que ses effets sont durables, car elle agit à la fois sur les symptômes et sur le fonctionnement du patient.
Les psychothérapies s’adressent à certaines souffrances psychiques : anxiété, phobies, paniques, dépression au long cours, TOC, anorexie/boulimie…, en tant que soin à part entière ou en relais d’un traitement médicamenteux.
- Une psychothérapie d’accompagnement peut aussi participer à la prise en charge d’une maladie grave ou d’une affection chronique (cancers, diabète, hyper – tension, maladies auto-immunes…).
- En dehors de toute pathologie, les psychothérapies ont vocation à soulager les troubles affectifs ou relationnels (timidité, estime de soi…) et le mal de vivre (stress, interrogations sur le sens de la vie…). Enfin, un certain nombre de personnes recourent aux psychothérapies dans un objectif développement personnel pour se réaliser ou s’épanouir. Dans ce dernier cas, on est parfois plus proche du coaching que de la psychothérapie.
Cesser de souffrir psychologiquement (phobies, angoisses, anxiété, panique, déprimes récurrentes...).
Régler des problèmes affectifs ou relationnels (obsessions, timidité, estime de soi, échecs amoureux...).
Modifier des comportements qui nuisent au bien-être (stress post-traumatique, dépendances diverses, maux imaginaires, dysfonctions sexuelles...).
Faire face à une crise existentielle et redéfinir ses objectifs de vie (après quoi je cours?, réorientation de carrière...).
D’autres y ont également recours, non pas tant pour régler des problèmes spécifiques, mais pour acquérir de nouveaux outils afin de se réaliser pleinement ou pour améliorer l’adéquation entre leurs valeurs et la réalité de leur vie.
Bien-être et développement personnel : meilleure estime de soi et connaissance plus précise de ses besoins
Fortement influencées par la psychanalyse (qu'elle soit de Freud, de Jung ou d'autres), ces approches font appel à la notion d’inconscient et focalisent leurs efforts sur la recherche des liens entre les difficultés actuelles et les expériences passées, dont les conflits refoulés et non résolus. La personne est amenée à prendre conscience de l’influence de ces conflits sur son fonctionnement afin de les comprendre et de s’en dégager progressivement. On vise des changements profonds et durables chez le patient. Généralement, les psychothérapies psychanalytiques durent au moins un an, à raison d’une ou plusieurs séances par semaine.
Ces démarches peuvent mener très loin du symptôme le plus apparent : on commence une thérapie à cause d'un problème au travail et on se retrouve à traiter un manque affectif. Certains des outils classiques des thérapies psychanalytiques sont l’association verbale libre, l’analyse des rêves, la tenue d’un journal personnel ainsi que la prise en compte des phénomènes de transfert, c’est-à-dire la projection de désirs ou de situations inconscientes du client vers son thérapeute.
Depuis quelques années, des psychothérapies psychodynamiques brèves ont fait leur apparition. Elles s’échelonnent sur une période plus courte (de 10 à 40 séances) et sont le plus souvent centrées sur un événement ou un comportement bien circonscrit.
Certaines difficultés psychologiques peuvent être liées, entre autres, à des pensées ou à des comportements inadéquats qu’on a appris ou adoptés – souvent malgré soi. Ils peuvent s’apparenter à des réactions « incontrôlables » qui surgissent automatiquement en certaines circonstances (dès que je vois un policier, je me sens fautif; si je n’ai pas d’amoureux, je ne vaux plus rien, etc.) Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) proposent d’observer objectivement et d’analyser avec détachement ces comportements et ces pensées, d’apprendre de nouveaux comportements et de remplacer les pensées ou les émotions non désirées par d’autres qui sont davantage adaptées. On cherche des problèmes concrets à résoudre et une démarche thérapeutique est établie en commun (déconditionnement progressif, clarification des mécanismes de défense, modifications des croyances, etc.).
Généralement, on segmente la difficulté à affronter en ses diverses composantes et on valorise les nouvelles attitudes et les comportements positifs à mesure qu’ils s’installent. Selon les cas, on travaillera davantage sur la dimension cognitive (la pensée) ou sur la dimension comportementale (les actions). Quand les TCC travaillent avec l’inconscient, le cadre n’est pas celui de la psychanalyse (fantasmes, désirs, pulsions, etc.), mais celui des schémas cognitifs qui donnent du sens aux émotions et aux comportements. Ce sont ces schémas qu’on tente d’assouplir ou de modifier. Un traitement comprend habituellement de 10 à 25 séances hebdomadaires.
On peut considérer que des approches comme les thérapies brèves, les thérapies orientées vers les solutions et la psychothérapie neurolinguistique font partie des approches comportementales.
Toutefois, un de leurs objectifs fondamentaux est de réduire la durée du traitement (au plus dix séances). Pour y parvenir, on tente de définir le problème avec un maximum de précision et de s’attaquer à des problèmes circonscrits le plus précisément possible.
On ne cherche pas les causes, on met plutôt l’accent sur ce qui est changeable, sur les solutions, les habiletés et l’action.
Ces approches se fondent sur les capacités intrinsèques de l’être humain à maîtriser son existence et à se réaliser pleinement. Le thérapeute entre en relation avec un client plutôt que de soigner un patient. L’accent est mis sur les prises de conscience des difficultés et des forces de la personne, et sur l’ici-maintenant. Le thérapeute favorise l’exploration de soi et l’expérimentation de nouvelles façons d’être ou d’agir.
On peut diviser cette famille thérapeutique en quatre sous-groupes : les thérapies psychocorporelles, les thérapies transpersonnelles, les thérapies créatives ou expressives et les thérapies par la parole.
L'approche systémique considère qu'il n'y a pas d'individus malades en soi, mais que les malaises proviennent plutôt des interactions avec l’entourage (famille, amis, équipe de travail, etc.). On ne se demande pas pourquoi le problème existe ou subsiste, mais bien comment il se maintient. L'objectif est de modifier les relations entre l’individu et son entourage. Les rencontres se font donc fréquemment avec plusieurs personnes (en couple, avec les enfants, entre employés, etc.). On s’attardera alors aux divers modes de communication, aux habitudes de vie, aux attentes respectives, aux rapports sociaux, etc. C’est à partir d’eux que les changements pourront être initiés. Le psychodrame, où chacun joue un rôle (qui peut être le sien propre ou celui d’un autre membre du groupe), est un des outils utilisés dans le cadre de ces approches.